Panélistes et animateur.rices
Rebecca Belmore, née en 1960 à Upsala (Ontario), est une artiste établie à Vancouver dont la pratique explore la sculpture, l’installation, la vidéo, la photographie et la performance. Son œuvre place le corps au cœur d’une réflexion sur l’histoire, le territoire et l’identité autochtone. Parmi ses expositions individuelles récentes figurent Turbulent Water à la Griffith University (Brisbane) et Facing the Monumental au Musée des beaux-arts de l’Ontario (Toronto). Son travail a été présenté dans de grandes expositions internationales, notamment à la Triennale d’Hawaï de 2025, à la Biennale du Whitney en 2022, à la Biennale d’Istanbul en 2019 et à documenta 14. Belmore a reçu de nombreux prix, dont le Prix Audain pour les arts visuels, le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques, ainsi que le prix Gershon Iskowitz. Elle est titulaire de doctorats honorifiques décernés par l’Université Laval (Québec), la NSCAD University (Halifax), l’Emily Carr University of Art + Design (Vancouver) et l’OCAD University (Toronto).
Devon Smither est professeure agrégée en histoire de l’art et études muséales, ainsi que doyenne associée à l’Université de Lethbridge. Ses recherches portent sur la construction nationale, l’art moderne et les femmes artistes au Canada et en Amérique du Nord au début du XXe siècle. Elle est coautrice de CanadARThistories, la première ressource éducative libre consacrée à l’art canadien et autochtone. Ses travaux ont été publiés dans RACAR, Sociology Lens et la Revue littéraire du Canada.
Julia Caron Guillemette est une commissaire indépendante, autrice et historienne de l’art basée à Québec. Sa pratique, ancrée dans le poétique et le soin, lui permet d’approfondir les notions de décolonisation, d’agentivité, de féminismes, d’identités de genre, de rapports de pouvoir et d’écologie. Elle est co-coordonnatrice artistique et administrative du centre d’artistes Ahkwayaonhkeh et commissaire adjointe pour Manif d’art – La biennale de Québec. Elle a également été conservatrice-éducatrice au Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul et médiatrice culturelle au Musée national des beaux-arts du Québec. Titulaire d’une maîtrise en histoire de l’art de l’Université Laval, elle a publié plusieurs textes, notamment dans Vie des arts, Esse et Inter. Elle est co-commissaire des expositions Ostentation (Université Laval, 2022) et Ywahentetha’ (VU et Ahkwayaonhkeh, 2025), et a commissarié L’Écho des contes et Cooke Sasseville : contre toute attente (4e édition de Jardin d’hiver, Manif d’art, 2025), ainsi que Dessiner le monde depuis ma fenêtre (Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, 2025).
Stefan St-Laurent, artiste multidisciplinaire et commissaire, est né à Moncton, au Nouveau-Brunswick, et vit et travaille à Gatineau. Il a été commissaire invité à la Biennale d’art performatif de Rouyn-Noranda en 2008, ainsi qu’au 28e et 29e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, en 2010 et 2011. De 2002 à 2011, il a occupé le poste de commissaire au centre d’artistes autogéré SAW à Ottawa, et il est professeur adjoint au Département d’arts visuels de l’Université d’Ottawa depuis 2010. Sa pratique en performance et en vidéo a été présentée dans de nombreuses galeries et institutions, notamment au Centre national de la photographie à Paris, à Edsvik Konst och Kultur à Sollentuna (Suède), à YYZ Artists’ Outlet à Toronto, à Western Front à Vancouver et à la Art Gallery of Nova Scotia à Halifax. Il a également été commissaire et programmateur pour plusieurs organismes et festivals artistiques, dont le Lux Centre à Londres, la Cinémathèque québécoise à Montréal, le Festival international du cinéma francophone en Acadie, les Rencontres internationales Vidéo Arts Plastiques en Basse-Normandie (France), ainsi que Pleasure Dome, le Images Festival of Independent Film and Video et Vtape à Toronto. Il a été directeur du centre d’artistes autogéré AXENÉO7 à Gatineau de 2014 à 2019, et occupe actuellement le poste de responsable artistique des projets spéciaux chez SAW.
Edith Brunette est artiste, chercheuse et autrice. À la croisée de l’art et du politique, ses recherches portent sur les discours dominants et les pratiques qui les contestent, en particulier dans le champ de l’art. Elle cultive des formes collaboratives de création où se mêlent vidéo, écriture, documentaire et performance. Ses œuvres ont été présentées dans des galeries et centres d’art au Québec, au Canada et à l’international, notamment à la Galerie Leonard & Bina Ellen (Montréal), Dazibao (Montréal), YYZ Artists’ Outlet (Toronto), AXENÉO7 (Gatineau), FAB Gallery (Edmonton), SAP Space (Berlin) et 1927 Art Space (Athènes). Elle a coédité les ouvrages Aller à, faire avec, passer pareil (2021) et Troubler la fête, rallumer notre joie (2016), et publié dans de nombreux livres et revues portant sur l’art et le politique. Docteure en science politique et boursière de la Fondation Pierre Elliott Trudeau (2019), elle est l’autrice d’une thèse sur les conceptions de la liberté et l’engagement politique des artistes canadien.nes (Université d’Ottawa). Elle est actuellement chercheuse associée à la University of California, Santa Cruz.
Originaire de Suisse, mais résidant au Québec depuis plus de 40 ans, Mériol Lehmann est un artiste-chercheur qui utilise principalement la photographie, l’art sonore et les arts médiatiques. Après avoir consacré son travail à une approche systémique du territoire et aux représentations de la ruralité contemporaine, il s’intéresse désormais aux modernités alternatives qui repensent notre rapport au vivant dans le contexte des crises écologiques. Ses œuvres ont été présentées dans diverses manifestations et lieux d’exposition, tels que les Photaumnales (Hauts-de-France), les Rencontres internationales de la photographie (Gaspésie), la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement (Saint-Edmond-de-Grantham), Espaces F (Matane), le Centre Bang (Chicoutimi), VU Photo (Québec), le Palais des Paris (Takasaki, Japon), Sagamie (Alma), la Galerie B-312 (Montréal) et le Mois Multi (Québec). Ses films ont été diffusés au Danemark, en Nouvelle-Zélande, en Autriche, en Italie, en Allemagne, au Mexique, au Nigeria, en Espagne, en France et au Canada. Il a également réalisé des performances sonores à Nantes, Paris, Marseille, Rixheim, Huningue et Pessac (France); à Gand (Belgique); ainsi qu’à Montréal, Ottawa, Québec, Victoriaville et Chicoutimi (Canada). Titulaire d’une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval, il a ensuite poursuivi des études doctorales à l’École multidisciplinaire de l’image de l’Université du Québec en Outaouais.
Jenny Fraser est une artiste numérique dont la pratique fluide est axée sur l’écran. En 2015, son art vidéo a été gravé sur un disque d’or et transmis dans l’espace depuis Hobart (Tasmanie, Australie) et le cap Canaveral (Floride, États-Unis), dans le cadre du projet Forever Now, en hommage aux disques d’or de Voyager envoyés dans l’espace par la NASA en 1977. Artiste reconnue de l’image en mouvement, elle a remporté la même année des prix de réalisatrice émergente, dans la catégorie Documentaire international, aux World Film Awards et au International Film Festival for Environment, Health and Culture. Elle a fondé la galerie en ligne cyberTribe en 1999, le collectif Blackout en 2002 et World Screen Culture en 2015. Depuis 2014, elle organise le SOLID Screen Festival and Retreat, dont la première édition s’est tenue à Innot Hot Springs, dans le nord du Queensland. L’événement comprenait les SOLID Screen Awards, qui rendaient hommage à 40 ans de contributions internationales des femmes autochtones aux arts de l’écran. Fraser possède une formation professionnelle en éducation artistique et médiatique. Elle est titulaire d’une maîtrise en bien-être autochtone de la Southern Cross University (Lismore, New South Wales) et d’un doctorat en art de la guérison et en décolonisation du Batchelor Institute, dans le Territoire du Nord. Elle a été membre associée du Centre for Creative Arts à La Trobe University et, en 2015, membre du comité consultatif national du Centre for Indigenous Story en Australie. Militante pour le milieu des arts, elle a participé à plusieurs tables rondes sur les politiques numériques, notamment pour le Conseil des arts du Canada, le festival imagineNATIVE Film + Media Arts, le New Media Arts Board et le Experimental Arts Fund de l’Australia Council, le Aboriginal and Torres Strait Islander Arts Board, ainsi que pour iDreaming TV. Elle a également siégé à de nombreux conseils d’administration, dont ceux de l’Australian Network for Art and Technology, du Centre for Indigenous Story, de l’Australian Teachers of Media, du Queensland Museum, ainsi que du tout premier festival scientifique autochtone illuminate-FNQ (Far North Queensland/First Nations Queensland) en 2022.
Jonathan Middleton est artiste, commissaire et éditeur, actif entre Toronto et Vancouver. Il cumule plus de 26 ans d’expérience dans les centres d’artistes autogérés, ayant occupé des postes de direction et de commissariat depuis 1999 au sein de Western Front, Or Gallery, Art Metropole et Vancouver Art Book Fair. Il a également siégé aux conseils d’administration d’Artspeak, du CFMDC et de la Duplex Artists’ Society, entre autres. Middleton est cofondateur de l’organisme de publication autogéré Fillip, et a par la suite assumé des rôles éditoriaux au sein de Information Office et de C Magazine. Défenseur de longue date du milieu des centres d’artistes autogérés, il a siégé aux conseils d’administration de la Pacific Association of Artist-Run Centres (PAARC), d’Artist-Run Centres and Collectives of Ontario (ARCCO) et de l’Alliance du film et de la vidéo indépendants (aujourd’hui IMAA-AAMI). Il a également fait partie du comité de planification à l’origine de la création de la Conférence des collectifs et des centres d'artistes autogérés (ARCA). Middleton travaille actuellement avec ARCCO à titre de coordonnateur, soutenant l’organisme dans sa phase actuelle de relance.
Née à Zurich, en Suisse, Catherine Bodmer s’installe à Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montréal en 1996 pour poursuivre ses études en arts visuels à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Inspirée par les diverses formes d’autogestion et de collaboration, elle œuvre dans le milieu des centres d’artistes autogérés depuis plus de 25 ans. Ayant codirigé plusieurs centres, notamment La Centrale galerie Powerhouse et articule (1999–2009), elle est également l’une des membres fondatrices de VIVA ! Art Action, un festival d’art performance né d’un partenariat entre six centres d’artistes montréalais. Depuis 2020, elle assume le rôle de directrice générale du Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec (RCAAQ) et travaille au soutien et à la mobilisation d’un réseau de plus de 80 centres à travers le Québec. Elle fonde son engagement sur la quête d’inclusion, de solidarité et de participation. Sa démarche artistique englobe la photographie, l’installation et les œuvres in situ. Récipiendaire de plusieurs bourses de recherche et de création, elle a reçu, en 2008, le Prix du Duc et de la Duchesse de York en photographie du Conseil des arts du Canada. Elle a participé à des résidences artistiques ainsi qu’à des expositions individuelles et collectives partout au Canada, au Mexique et à Taïwan. Des textes critiques sur son travail ont été publiés dans plusieurs revues spécialisées, au Canada, en Pologne, en France et en Italie.
Originaire de Moncton, au Nouveau-Brunswick, Tam-Ca Vo-Van s’est jointe au centre d’artistes autogéré SAW à Ottawa en tant que co-directrice artistique en 2002, et en assume la direction depuis 2005. Elle a mené un ambitieux projet d’agrandissement et de rénovation de l’organisme, réalisé en 2019 dans le cadre du réaménagement de la Cour des arts de la Ville d’Ottawa. Issue du milieu de la programmation en cinéma et en vidéo, elle a collaboré avec divers organismes culturels et centres d’artistes, occupant des fonctions en programmation, en communications et en représentation des milieux artistiques. Elle demeure active au sein des communautés artistiques et des réseaux de soutien aux arts et à la culture, à Ottawa et au-delà. À SAW, elle a assuré le commissariat et l’organisation de nombreuses expositions et activités publiques, dont cinq éditions de la biennale de vidéo d’art Art Star et l’exposition collective International Geographic. Elle siège actuellement aux conseils d’administration de l’Association des groupes en arts visuels francophones et de l’Artist-Run Centres and Collectives of Ontario. En 2023, elle a reçu le Prix Victor-Tolgesy de la Ville d’Ottawa, en reconnaissance de sa contribution à la vie culturelle de la ville.
Geneviève Matthieu est un duo d’artistes formé à Rouyn-Noranda (Québec, Canada) à la fin des années 1990. Par le biais de performances, d’installations, de vidéos, de concerts et de poésie, le duo crée des représentations collectives et des mises en scène de tableaux sociaux inspirés de l’art et de la vie. Geneviève Matthieu a présenté son travail dans de nombreuses expositions et événements au Canada et en Europe, notamment au Musée d’art de Joliette, à l’Usine C (Montréal), à la Fonderie Darling (Montréal), au festival 7a*11d (Toronto), au Centre Wallonie-Bruxelles (Paris), à La Capella (Barcelone) et au festival actoral (Marseille). Nominé au Prix en art actuel du Musée national des beaux-arts du Québec (2018), le duo a figuré sur la liste préliminaire du Prix Sobey pour les arts (2023), la plus prestigieuse distinction en arts visuels au Canada, administrée par le Musée des beaux-arts du Canada. Il a été sélectionné en 2024 pour une résidence du Conseil des arts et des lettres du Québec aux Récollets, à Paris, et avait été lauréat en 2022 du programme de résidences 2-12 de la Cité internationale des arts, également à Paris. Matthieu est décédé le 4 février 2025 d’un cancer fulgurant. Le travail de Geneviève Matthieu se poursuit. À suivre.
D’origine michi saagiig anishinaabe et irlandaise/galloise, Lori Beavis est directrice générale du Centre d’art daphne, le premier centre d’artistes autogéré autochtone à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal. Citoyenne de la Première Nation Hiawatha du lac Rice, en Ontario, elle est commissaire indépendante, éducatrice en arts et historienne de l’art. Son travail commissarial, sa pratique artistique et ses recherches explorent les notions de récit et de mémoire dans le contexte de l’histoire familiale et culturelle, et portent une réflexion sur l’identité culturelle, l’éducation artistique et l’autoreprésentation. Sa pratique commissariale indépendante – à la fois individuelle (Shelley Niro: Buffet [2016] ; Jobena Petonoquot: Rebellion of my Ancestors [2018] ; Shelley Niro: women, land, river [2019] ; mazinigwaaso / to bead something – Barry Ace: Bandolier Bags as Cultural Conduit [2019]) et collaborative (The Rebel Yells: Dress and Political Re-dress in Contemporary Indigenous Art avec Rhonda L. Meier [2015] ; In/Visible: Body as Reflective Site avec Maria Ezcurra et Natasha Reid [2019]) – contribue à faire avancer les réflexions sur l’art, l’identité et l’autoreprésentation. Elle siège actuellement au comité exécutif du conseil d’administration du Collectif des commissaires autochtones / Indigenous Curatorial Collective (ICCA).
Amber Berson est autrice, commissaire et historienne de l’art. Elle est titulaire d’un doctorat de l’Université Queen’s, où ses recherches financées par le CRSH portaient sur la culture des centres d’artistes autogérés et la pensée utopique féministe. Elle est directrice générale du Centre des arts visuels à Montréal et professeure adjointe affiliée au Département d’histoire de l’art de l’Université Concordia, où elle mène un projet de recherche à long terme sur l’histoire des centres d’artistes autogérés engagés en matière d’équité. Dans ses temps libres, Amber Berson travaille à des projets visant l’équité dans l’accès au savoir, notamment avec le projet Wikipédia Art+Feminism, auquel elle contribue à divers titres depuis plus de dix ans.
Lori Blondeau est une artiste contemporaine influente d’ascendance crie, saulteaux et métisse, originaire de la Saskatchewan, au Canada (territoire du Traité no 4). Depuis les années 1990, elle développe une pratique artistique interdisciplinaire qui englobe la performance, la photographie et l’installation. Parallèlement à sa pratique artistique, Blondeau a joué un rôle essentiel au sein de la communauté artistique autochtone à titre de cofondatrice et directrice générale du collectif d’art autochtone TRIBE, contribuant de manière significative à la reconnaissance des arts et des savoirs autochtones au Canada. Ses performances marquantes, telles que We Want to Be Like Barbie That Bitch Has Everything (1995), Are You My Mother? (2002), States of Grace (2007) et Plains Horizon (2024), témoignent d’un engagement profond envers les questions d’identité et de culture. Ses œuvres photographiques, notamment COSMOSQUAW (1996), Lonely Surfer Squaw (1997) et Asinîy Iskwew (2016), se distinguent par un mélange percutant de précision, d’humour et de force. Les œuvres de Blondeau ont été présentées dans de nombreuses expositions individuelles et collectives, affirmant sa place centrale dans le paysage de l’art contemporain. En plus de sa pratique artistique, elle est professeure agrégée à la School of Art de l’Université du Manitoba depuis 2018, où elle accompagne les artistes de la relève. En 2021, elle a reçu le prestigieux Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques, soulignant l’importance de sa contribution au monde de l’art au Canada et au-delà.
Danielle Tremblay est une pionnière du milieu de l’art actuel, dont la feuille de route est intimement liée à celle de la Galerie du Nouvel-Ontario, depuis sa fondation en tant que centre d’artistes autogéré en 1995. Artiste au service des artistes, elle croit fermement à la qualité et au contenu du travail des créateurs vivant en milieux ruraux et éloignés des grands centres. Au fil des ans, elle a piloté plusieurs centaines d’expositions ainsi qu’une vingtaine de projets d’art public. Si la pratique artistique est aujourd’hui aussi riche et vibrante à Sudbury et dans ses environs, et si une communauté d’artistes visuels y prospère, c’est en grande partie grâce à son engagement indéfectible – notamment par la mise en place de structures ayant permis aux artistes d’exposer et de créer dans des conditions optimales. Au-delà de son rôle à la GNO, elle a contribué à la fondation de plusieurs organismes artistiques, dont le Bureau des regroupements des artistes visuels de l’Ontario (BRAVO), l’Artist-Run Centres and Collectives of Ontario (ARCCO), l’Association des groupes en arts visuels francophones (AGAVF) et la Place des Arts du Grand Sudbury (PdA). Avec la Foire d’art alternatif de Sudbury (FAAS), elle et son équipe ont propulsé la GNO sur la scène artistique nationale. Depuis sa première édition en 2008, cette foire – lieu de convergence des pratiques artistiques dans un même espace-temps – réunit une trentaine d’artistes et une quinzaine de centres d’artistes de partout au pays. La 8e édition, très attendue par toutes les parties prenantes, aura lieu en mai 2026.
Dominic Lafontaine est un artiste, poète et musicien algonquin. Ses œuvres, souvent audacieuses, humoristiques et absurdes, explorent les notions d’identité, de sens et d’appartenance culturelle. Diplômé en arts visuels de l’Université d’Ottawa, il cherche à synthétiser sa connaissance de l’histoire de l’art autochtone avec les nouveaux médias, afin de redéfinir le vocabulaire esthétique de l’art anishinaabe contemporain. Sa devise : « Recherche, remixe et répète ! »
Liz Barron travaille à son compte dans le milieu des arts depuis 25 ans. Elle se consacre à l’élaboration de stratégies et de programmes visant à mobiliser, motiver et soutenir les artistes et organismes autochtones œuvrant dans tous les milieux culturels. Elle possède une vaste expérience en gestion artistique, ayant travaillé au sein de CARFAC, de l’Orchestre symphonique d’Ottawa et de nombreux organismes artistiques et culturels autochtones à but non lucratif. Elle est l’une des fondatrices de la galerie Urban Shaman à Winnipeg, et elle a agi à titre de mentore dans le cadre du programme de mentorat autochtone de Manitoba Music. Elle a été cheffe de projet de l’une des plus importantes expositions d’art autochtone contemporain au Canada, Close Encounters: The Next 500 Years, organisée par quatre commissaires autochtones et regroupant plus de 30 artistes autochtones contemporains. En 2021, elle a mis sur pied la Bourse Barron au Digital Arts Resource Centre d’Ottawa afin de soutenir un·e créateur·trice autochtone d’images en mouvement inscrit·e en cinéma à l’Université d’Ottawa. Elle occupe actuellement le poste de directrice des opérations au sein du Collectif des commissaires autochtones.
Justin Seiji Waddell est artiste et professeur agrégé à la School of Visual Art de l’Alberta University of the Arts, à Mohkinstsis (Calgary), en Alberta. Il est actuellement vice-président de CARFAC National et siège aux conseils d’administration de Peripheral Review, de C The Visual Arts Foundation, de la revue BlackFlash, du New Media Caucus, du Immigrant Council for Arts Innovation, ainsi que du comité des arts, de la culture et de l’éducation (ACE) de la National Association of Japanese Canadians. Il a travaillé à divers titres au sein de centres d’artistes autogérés, de festivals, de galeries et de revues à travers le Canada, notamment Prefix Photo, Trinity Square Video, Lola, le Musée des beaux-arts de l’Ontario, The New Gallery, EMMEDIA et le festival Mountain Standard Time dédié à l’art performatif. Il a été directeur de YYZ Artists’ Outlet et de la Stride Art Gallery Association, et a cofondé le lieu artistique et musical tous âges Local Library à Calgary. À l’automne 2024, il a été artiste en résidence dans le cadre de Past Wrongs, Future Choices, un projet du Japanese Canadian Legacies Project réalisé en collaboration avec le Centre for Global Studies et le Centre for Asia-Pacific Initiatives de l’Université de Victoria. Au début de l’année 2025, il retourne au Japon pour une résidence artistique à Studio Kura, à Itoshima (préfecture de Fukuoka), afin de mener une recherche sur la mesure du temps et l’histoire des miroirs de bronze, tout en réalisant des sculptures solaires cinétiques et des enregistrements sonores de la mer du Japon.
Jennifer Cherniack est une artiste et administratrice des arts établie à Ottawa. Sa pratique explore le langage—les façons courantes, et moins courantes, dont nous communiquons l’information—avec un intérêt particulier pour la télévision, Internet et l’humour. Elle travaille avec une variété de médias, puisant dans la publicité, les documents pédagogiques, les contenus imprimés ou numériques, et toute autre forme de diffusion du savoir. Elle a consacré une grande partie de sa carrière à des organismes artistiques à but non lucratif, où elle a occupé les rôles de commissaire, éducatrice, coordonnatrice des expositions et rédactrice de demandes de subvention. Elle œuvre aujourd’hui au Conseil des arts du Canada comme agente de programme au sein du service des prix. Titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de la Western University (2003) et d’une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia (2013), elle a présenté son travail dans divers contextes – des centres d’artistes autogérés à un wagon de train dans le nord de l’Ontario, jusqu’à la NY Art Book Fair. Elle est membre du 44.4 Mother/Artist Collective, un collectif grandissant de femmes artistes œuvrant sur le territoire non cédé de la Nation algonquine anishinaabe. À l’intersection de la maternité et de la pratique artistique, le collectif partage des savoirs, soutient l’épanouissement créatif, favorise l’avancement professionnel et milite pour une meilleure reconnaissance des mères et des personnes proches aidantes dans le milieu des arts. Ensemble, elles font émerger de nouvelles conversations et des œuvres qui rendent visibles les réalités maternelles en art.
Justin Bear L’Arrivee (il/lui) est le directeur artistique de la galerie Urban Shaman à Winnipeg. Il est d’ascendance mixte crie et écossaise, issu de la Première Nation de Peguis par sa mère, et citoyen de la Fédération Métisse du Manitoba par son père. Administrateur des arts, facilitateur et travailleur communautaire, il se consacre avec passion à la revitalisation des modes d’existence autochtones par les arts et la culture. Sa pratique est solidement ancrée dans les besoins de la communauté et profondément influencée par son travail dans les systèmes de protection de l’enfance et du handicap, ainsi que dans le milieu des centres d’artistes autogérés.
Charlotte Panaccio-Letendre est directrice générale et artistique de Verticale – centre d’artistes. Elle s’est jointe à l’équipe du centre en 2011 pour opérer la transition vers une programmation hors les murs et porter le projet d'infrastructure de l’organisme. Son parcours académique en arts visuels et médiatiques, en histoire de l’art et en gestion des organismes culturels lui a permis de jouer un rôle actif au sein de plusieurs conseils d’administration du milieu culturel local et national, notamment au RCAAQ (Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec) et au ROCAL (Regroupement d’organismes culturels et d’artistes lavallois), ainsi qu’à Skol, à Culture Laval et à la Table de concertation en culture de Villeray–Parc-Extension. Plus récemment, elle participe aux actions de la Grande mobilisation pour les arts au Québec (GMAQ), un mouvement rassemblant des artistes et des travailleur·euse·s culturel·le·s de tous horizons – théâtre, danse, cirque, musique, arts visuels, littérature, et plus encore. Créée en mars 2024, la GMAQ milite pour une meilleure reconnaissance des arts et une hausse des budgets dédiés à la culture aux niveaux provincial et fédéral. Son objectif : unir, mobiliser et défendre les artistes indépendant·e·s, qu’ils évoluent seuls, en collectifs ou au sein de compagnies à projets. Ses intérêts portent principalement sur la diversification des modes de diffusion en arts actuels et sur leur incidence sur la notion de public. Le développement culturel régional et l’impact des organismes sur celui-ci sont au cœur de ses réflexions et de ses actions quotidiennes.
Rémi Belliveau (iel) est un·e artiste, musicien·ne et auteurice interdisciplinaire acadien·ne originaire de Belliveau-Village (vallée de Memramcook, Nouveau-Brunswick), un hameau acadien situé sur Mi’kma’ki, le territoire ancestral non cédé du peuple mi’kmaq. Son travail artistique cherche à déconstruire et reprogrammer les fondements, les structures et les imaginaires de la culture acadienne à laquelle iel appartient, dans le but de cultiver des capacités d’(auto)analyse et de sens critique. Récemment, iel a été deux fois en lice pour le Prix Sobey pour les arts (finaliste de la région de l’Atlantique en 2021; sur la liste préliminaire en 2024), lauréat·e de la Bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain (2022), du programme MOMENTA X RBC (2023), des Ateliers Montréalais de la Fonderie Darling (2023-2026), de la bourse Periculum pour le discours sur l’art (2024), et finaliste au Prix en art actuel du MNBAQ (Musée national des beaux-arts du Québec, 2025). De 2014 à 2018, iel a codirigé la Galerie Sans Nom de Moncton avec Annie France Noël.
Lisa Theriault est une artiste en arts visuels originaire de l’Île-du-Prince-Édouard, où elle est actuellement établie. À travers sa pratique, elle explore notre relation au lieu et la manière dont celui-ci façonne la société autant qu’il en est façonné. Elle réalise principalement des dessins, mais travaille également en vidéo, animation, installation et miniatures. Theriault est titulaire d’un baccalauréat en arts visuels (studio) de la Mount Allison University (Sackville, Nouveau-Brunswick). Elle a notamment présenté son travail à la Galerie d’art du Centre des arts de la Confédération (Charlottetown, Î.-P.-É.), à la Galerie Sans Nom (Moncton, N.-B.), à la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen (Moncton, N.-B.) et à Artch (Montréal, Qc). Son travail a été soutenu par les bourses aux artistes de l’Île-du-Prince-Édouard, le Conseil des arts et des lettres du Québec et le programme Jeunes volontaires (Emploi-Québec). Parmi ses récentes présentations figurent l’exposition Un espace, un lieu, un monde intime à la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen de l’Université de Moncton, ainsi qu’une résidence artistique à la Annandale Artist Residency en 2022 (Annandale, Î.-P.-É.). Elle est actuellement directrice générale du centre d’artistes autogéré This Town Is Small, situé à Charlottetown (Î.-P.-É.).